vendredi 24 décembre 2010

Le temps qui court

Mercredi,  Il est de ces journées qui sont placées sous un certain thème. La mienne a commencé avec ma lecture quotidienne du Monde, et en particulier de cet article qui parlait d'une nouvelle thérapie consistant à se concentrer sur ce que l'on faisait dans l'instant, en oubliant le reste, passé comme futur.
L'histoire en serait restée la si ma route n'avait pas croisé celle d'un SDF s'infiltrant de justesse dans ma rame de metro, pour débiter un discours, précisément sur le même sujet, avec une pertinence et un recul assez surprenants.
Je vous avourais qu'il m'en a pas fallut plus pour cogiter sur la question des heures durant. C'est un fait, rares sont les moments ou l'on prend vraiment le temps de s'attarder sur ce qui se passe autour de nous, la tout de suite, pour y préferer la nostalgie du passé, ou encore les promesses du futur. Une vieille histoire d'amour, une future rentrée d'argent, tout les pretextes sont bons pour s'évader de ce qui se passe la sous notre nez. On laisse généralement plus d'espace aux soucis à venir qu'au bonheur déja present. Tout est relatif pourtant, j'ai mangé le meilleur burger de ma vie en pologne, et je me suis endormi en France avec la faim au ventre, je me suis déja senti délaissé en plein milieu de l'avenue des champs élysées tout comme j'ai pu me sentir entouré et aimé dans des villages perdus des hauts plateaux d'Algerie.
Ces reflexions ne m'ont pas laissé indiferent, elles ne changeront pas mon mode de vie certes, mais elles auront essayé. On passe notre adolescence à courir après des études qui nous menerons à l'emploi parfait, une fois cet emploi obtenu, on travaille dur sans rechigner dans l'espoir d'une retraite dorée, une fois cette retraite obtenue, on se rend compte que finalement, on a pas tellement vécu. La chirurgie et le sport aidant, on court après cette jeunesse que l'on vient de sacrifier. On essaye de prolonger ses jours afin de vivre ce que l'on a oublié de vivre avant. Suis-je si différent de ce scenario, pas tellement j'imagine, La vingtaine à peine entamée et je me sens déja des vieux os, la tête pourtant emplie de souvenir que je n'échangerais pas pour tout l'or du monde, et pourtant, cette maladie de sentir que l'on a pas assez vécu, qu'il nous reste encore de nombreuses actions à accomplir, ne serait-elle pas tout simplement humaine ? Le meilleur remède à tout cela serait certainement de vivre, tout simplement, pourtant un bon nombre d'entre nous oublient de faire cette chose pourtant si simple en apparence.

Un mot de la fin ? On dit souvent quand quelque chose va mal que l'on en rira plus tard, alors pourquoi ne pas prendre de l'avance et en rire tout de suite ?

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