vendredi 25 février 2011

Cette nuit j'ai fait un rêve.

Tu m'auras dit une trentaine de fois ou tu vis, mais comme je serais trop bourré pour m'en souvenir tu viendras me récupérer à un endroit que je serais sûr de trouver, un monument, une fontaine, peu importe.
Je serais dans la détresse d'une soirée ratée et le simple fait de te voir arriver effacera l'ardoise, remettra les compteurs à zéro.
Je ne me souviendrais pas du chemin, et tu te rendras immédiatement compte de mon état, mais tu resteras douce et attentionnée.

Certaines personnes te donnent envie de jouer un rôle par crainte d'être jugé, d'autres, au contraire, extirpent le naturel en toi un peu comme on arracherait une mauvaise herbe. Alors je serais moi-même, ni plus ni moins. Je parlerais à des inconnus simplement pour te faire rire, parce que ton sourire m'adoucit.
Je me surprendrais à faire toutes ces âneries, que je ne fais généralement pas en présence d'une femme, et que je ferais parce que je me sentirais comme en présence d'un autre moi.
J'aimerais que ce moment dure une éternité, puis je retirerais cette pensée, sûr que la suite sera encore meilleure. On parlerait de tout et de rien, tout et rien n'ayant aucune importance, dès l'instant que je parle et que c'est avec toi cela me suffira.

Je presserais le moment ou on va se coucher car des l'instant ou tu te seras un peu dévêtue je ne penserais plus qu'à ton corps. je t'embrasserais comme si ma vie en dépendait, puis l'alcool aurait raison de moi.
Je m'endormirais dans tes bras, avec la tête qui tourne. Je serais un peu déphasé tout en sachant quand même avec qui je suis. La sensation de ta peau contre la mienne calmera mes insomnies et je passerais ma première vraie nuit depuis des mois.

En pleine nuit je me réveillerais, sans me rapeller ou je me trouve, mais toujours conscient de la personne avec laquelle je suis. J'aurais une folle envie de te faire l'amour mais tu dormiras.
Dès l'instant ou je te sentirais bouger, je te toucherais pour vérifier que tu ne dors pas. Et cela se passera. Rien d'extraordinaire, j'aurais encore quelques grammes dans le sang et je ne suis pas tant à l'aise que ça dans le noir. Mais cela ne m'atteindra pas tant que ça, le simple fait que cela se passe, et avec toi qui plus est, suffira à rendre ce moment magique.

Je me rendormirais et aurait l'impression que ce qui vient de se passer faisait partie d'un rêve. Et c'était peut être un rêve en effet, ces moments l'a n'ont pas tellement l'habitude de se passer.
De peur de définitivement penser que cette nuit n'était que le fruit de mes pensées, je me lèverais immédiatement pour la coucher, sur feuille ou sur clavier. Afin d'en faire mon histoire, et afin qu'elle m'appartienne à jamais. Afin qu'on ne me la vole pas et afin que je sache qu'elle a réellement existé.

mardi 22 février 2011

La femme parfaite.

J'vois de plus en plus de publications qui feraient passer le plus classique des resaux sociaux pour le plus hostile des terrains de chasse. On se perd entre les jeunes demoiselles qui recherchent un mec mortel, et les mecs mortels qui se renseignent sur "combien ça coute et comment ça s'passe pour acheter une femme en Ukraine".
A mon tour cette fois de me représenter ce que serait la femme parfaite. C'est pas tant une annonce, mais si jamais elle existe et venait à tomber sur cet article, qu'elle se sente libre de m'envoyer un poke, je poke toujours en retour, même si je sais toujours pas à quoi ça sert.

Ma femme parfaite serait une femme. Logique mais pas tant que ça, je dis femme et pas individu de sexe féminin. Vous faites peut-être pas la difference, mais quand tu sors d'une relation ou ta copine te battait au bras de fer, ou te battait avec une barre de fer, tu comprends beaucoup mieux la nuance.
Elle aurait tout d'une poétesse, la poésie en moins. Elle m'écrirait des lettres d'amour qui parleraient de sodomie, et dessinerait des sex toys en bas de la page.
Elle ne me dirait rien quand je viderais des bouteilles les soirs de semaines, m'aidrait à les finir et me trainerait jusqu'à mon lit. Pour pas que j'me vexe, le lendmain elle me dirait que j'ai été une bête, alors qu'en réalité je me serais endormi au milieu de l'action.

Je pourrais passer des nuits entières à la regarder dormir, à me servir des traits de son visage comme inspiration pour écrire des lignes plus sublimes les unes que les autres, qu'elle lirait en me disant "ça va, c'est pas mal", pour que j'fasse encore mieux la fois d'après. Elle me suivrait dans mes pulsions artistiques, se foutrait bien que je chante comme une poele à frire, que je joue de la guitare à en faire vomir les cordes ou que je desinne comme un enfant dislexique, elle serait toujours la à me dire que c'est super.

Nos soirées seraient d'un ennui passionnant, une sorte de train-train rythmé, une minute de silence au milieu d'un concert de hard rock. On mettrait une playlist trouvée au hasard, et on aurait la flemme de changer de musique, du coup on passerait des heures avec des chansons passées de mode en même temps que les piercings dans les casquettes. On s'en rendrait pas compte parce qu'elle serait trop occupée à me raconter des blagues que je ferais semblant de pas connaitre, puis je lui dirais "tu devineras jamais ce qui m'est arrivé cet après midi", et lui raconterais une scène d'un film qu'elle ferait semblant de ne pas avoir vu.
On commencerait des films qu'on finirait jamais, et on rigolerait des fautes de Francais des filles dans les télé-réalité.

Elle cuisinerait à peu-près aussi mal que moi, alors on s'y mettrait à deux pour essayer de préparer quelquechose de mangeable, qui serait tout sauf mangeable. On avalerait une bouchée, on se regarderait en pouffant de rire et on appelerait un livreur de sushis.
J'oublierais de faire le ménage une fois sur deux, mais elle serait quand même contente parce que j'aurais pensé à baisser la cuvette, puis elle nettoierait en fredonnant des morcaux de country, un chapeau de cowboy vissé sur la tête.

On s'aimerait et on le saurait, sans avoir besoin de se le rabacher. Elle n'aurait pas mon numero et encore moins de compte Facebook.
On begayerait à chaque tentative de "je t'aime", et on aurait de toute façons aucune raison de se le dire, tant ça paraitrait évident. Tant nos regards le diraient à notre place. Tant ma voix deviendrait tendre lorsque je prononcerais son prénom et tant sa peau deviendrait douce lorsque mes mains l'effleureraient.